Peut on faire confiance à sa mémoire? Avez-vous raison?

Dernièrement j’ai écris un article sur pourquoi vous avez toujours raison. Et aujourd’hui je vous pond un article qui met en doute la véracité de votre parole? Suis-je moi-même schizophrène? Non, l’humain est juste trop compliqué pour avoir une simple et strict vérité. La mémoire c’est complexe mais efficace. Cependant, faisons nous bon de toujours faire confiance à sa mémoire?  

 

La mémoire est un sujet super intéressant mais qui demande encore beaucoup de recherche. On distingue plusieurs mémoires, la mémoire à court terme et long terme, mémoire déclarative (savoirs déclaratifs), procédurale (savoirs-faire: conduire une voiture), mémoire autobiographique… Il y a donc un paquet à raconter sur le sujet. J’ai déjà traité un peu le sujet, notamment en vous donnant des astuces pour mieux retenir et apprendre.

En revanche dans cet article je vais juste m’attarder sur la fiabilités des souvenirs que nous avons. Les souvenirs aussi bien personnels que déclaratif. Soit, le souvenir d’un séjour au Sri Lanka et connaitre la capital de ce pays…

Faut il faire confiance en vos souvenirs heureux, traumatisants et neutres?

Un souvenir dit « neutre » est un souvenir dénué d’émotion, il ne vous évoque aucun sentiments. Un souvenir positif est un souvenir qui renvoi à des émotions et sentiments agréables. Enfin, un souvenir négatif c’est lorsqu’il vous rappelle des moments désagréables, accompagné d’émotion douloureuse comme la tristesse, la peur… Par exemple:

  • Un souvenir neutre: quel confiture avez-vous mis un matin sur votre tartine
  • Souvenir heureux: un concert, un après-midi avec des amis…
  • Souvenir négatif/ traumatisant: votre premier jour d’école, quand on vous a roulé sur le pied…

Les premières recherches sur le sujet se font à l’aide de mots qui renvoi à des émotions positives, négatives, ou non. certaines se sont attardées sur l’aspect qualitatif des souvenirs. C’est à dire, le souvenir est il fiable? En d’autre mots, peut on faire confiance à sa mémoire?

Les participants devaient donc apprendre une listes de mots où se mélangé par exemple « bonheur », « verre », « punition »… Soit, des mots positifs, négatifs et neutres.

Les résultats apportés par l’étude sont assez intéressant. En effet, on découvre qu’il y a plus de bonnes reconnaissances des mots émotionnels (positif et négatif) que neutres. En revanche, il y a plus de fausses reconnaissances des mots émotionnels. C’est à dire que les mots non neutres sont plus souvenus que les neutres mais que les participants reconnaissent aussi plus de mots émotionnels alors qu’ils n’étaient pas dans la liste.

Il semblerai donc que les mots qui marquent une émotion positive ou négative se mémorisent et se retiennent plus facilement. Ils sont cependant plus sujet à mémoriser de faux souvenirs que les mots neutres.

Une expérience avec un match de foot: OM v/s PSG

Photo by Liam McKay

Une expérience originale a également était faites avec les supporter d’un match de foot. L’OM contre le PSG. Ça s’annonce donc croustillant!

Les chercheurs savaient pertinemment qu’il y aurait un gagnant et un perdant. 30 mois après ce match ils demandent aux perdants et au gagnant de rappeler leurs souvenirs. Ceux aux souvenirs émotionnels positifs (les gagnants) avaient un souvenir plus déformé de  la réalité que ceux aux souvenirs négatifs (les perdants).

Les souvenirs se déformes donc au fil du temps. C’est d’autant plus le cas lorsque les souvenirs sont heureux. On ne peut pas toujours à 100% faire confiance à sa mémoire. Je vous suggère de faire vous-même l’expérience. Deux expériences même.

  1. Confrontez les versions d’un même souvenir avec vos proches. Avec une personne, puis plusieurs. Il faut un souvenir qui date un peu et dont tout deux êtes en capacité d’avoir un souvenir clair. Vous allez voir que les versions de tout le monde ne se ressemble pas!
  2. Écrivez vos souvenir. Un de votre matinée et un souvenir émotionnel, positif et négatif. Donc 3 souvenirs au total. Des mois, voir plus d’un an après avoir écris vos souvenirs, essayez de vous remémorer et de les ré-écrire. Vous n’avez plus qu’à comparer les versions!
    À vos rappel sur téléphone pour vous en souvenir.

Normalement dans la secondes expérience vous ne vous souviendrez quasiment plus de quelle confiture était sur votre tartine et vos souvenirs émotionnels seront déformés. De plus, les souvenirs positif étant moins bien remémoré, il y a de forte chance que votre souvenirs négatifs soit le plus semblable à la première version.

Alors faites-vous toujours confiance à sa mémoire? Et la votre?

Êtes-vous toujours convaincu par la fiabilité de votre mémoire et de se que vous racontez? Où bien êtes vous si têtu?

Ces expériences montrent bien qu’il ne faut pas s’entêter à clamer toujours qu’on a raison sur un souvenir. Les souvenirs des détails se déforment avec le temps et ne peuvent pas être véridiques. De plus, ça vous évitera un long moments, peut être désagréable, pour savoir lequel a raison. Les recherches prouvent aussi qu’on ne peut pas totalement faire confiance à sa mémoire.

Pour finir, lorsqu’on pose une question à quelqu’un et qu’on souhaite qu’il cherche dans sa mémoire il ne faut pas lui expliquer un fait et lui demander si c’est correcte. Il peut l’interpréter comme vrai, s’il ne dit pas juste « oui » par flemme. Pour éviter ces deux cas de figure, il faut poser la question autrement. Du genre « que te rappelles-tu de cette journée? » et non, « t’es t’il arrivé ceci, ce jour? ». Il arrive que des enfants se trompent lorsqu’ils avouent avoir subit des attouchements. Il faut donc faire attention à la façon dont on pose sa question pour ne pas biaisais les rappels d’une personne.

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Photo by Catt Liu

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